Friday, October 06, 2006

Irom Chanu Sharmila

The image is still fresh in my mind. In a freshly put up makeshift tent a girl was seen sitting, starting the day one of her fast.

It was very early in the morning. When I opened the day’s paper, I was greeted with the above photograph right there in the headline.

Seeing the photograph that morning, I actually had a wry smile on my face because I was murmuring to myself—‘What is she doing there?’.

Because, the girl in the picture was that girl who occasionally sat across the table opposite me in the reading room of the already burnt down Central library.

To me that morning, she looked definitely out of place in that makeshift tent.

Although she was fairly regular in that reading room crowd, I never got to know her name. Only when I started reading the news story then did I come to know she was Sharmila.

That was the morning six years back when a newspaper first reported about the fast by Irom Chanu Sharmila.

Now, these days, I cannot stand to look at any photograph of fasting Sharmila. Whenever I see one my mind just galloped back to the reading room days where whom I saw was an energetic girl in jeans, with luxuriant but wild hairs, totally absorbed in her books.

In front of my own eyes, she is crumbling.

It is cruel.

1 comment:

Anonymous said...

Vendredi, 6 octobre 2006
Irom Sharmila Chanu

L'image en est encore nette dans ma mémoire. Dans une tente de fortune fraîchement installée, une jeune femme était assise.

C'était très tôt le matin. Lorsque j'ouvris le journal du jour, je fus accueilli par cette photo à la une.

En voyant la photo ce matin là, je souriais ironiquement en me demandant –"Mais que fait-elle ?

Car la femme de la photo était celle qui était de temps en temps assise en face de moi dans la salle de lecture de la bibliothèque centrale maintenant déjà réduite en cendres.

Pour moi ce matin, elle n'était décidemment pas à sa place dans cette tente.

Bien qu'elle soit venue régulièrement dans cette foule de la salle de lecture, je n'ai jamais eu l'occasion de connaître son nom. Ce n'est qu'en commençant à lire les nouvelles que j'ai appris qu'elle se nommait Sharmila.

Cela s'est passé il y a six ans, le matin où un journal a relaté le premier jeûne d'Irom Sharmila Chanu.

Maintenant, je ne peux plus soutenir la vue d'une photo du jeûne de Sharmila. Chaque fois que j'en vois une, mes souvenirs me ramènent à l'époque de la salle de lecture où celle que je voyais était une jeune femme énergique en jeans, avec une chevelure luxuriante et sauvage, complètement absorbée par la lecture de ses livres.

Devant mes propres yeux, elle se délabre.

C'est cruel.